Il est dressé par Jacques Cornu de Noyon, écuyer, lieutenant général de la prévôté de l'Hôtel du Roi, après apposition des scellés.

Parmi les meubles de l'appartement, on remarque « une tanture de tapisserie de verdure d'Auvergne, contenant seize aulne ou environ » (fol. 8), « un paravent contenant six feuilles representant plusieurs vaisseaux », « cinq pièces de tapisserye de point de la Chine avec leur bordure, contenant douze aunes ou environ », « un lit garny de deux grands rideaux et de deux cantonnières et de son dossier a fond de brocard aurore, brun et blanc, a bande de tapisserye facon de velour turque doublée d'un satin coulleur de cerise », avec une courte pointe de taffetas rouge piquée (fol. 9).

Fol. 11 v°. Comparution de Charles Encoignard des Viviers, aumônier de la maison du Roi et son chapelain ordinarne au château de Saint - Germain-en-Laye, apportant un paquet cacheté, à lui confié par Madeleine de Gaillard. Ce paquet a été ouvert en présence de Madame Madeleine de Guérin du Cas- tellet, femme de François de Monier, nièce de la defunte, et de Pierre de Gaillard, son neveu, l'un des mousquetaires à la première compagnie. Le paquet contenait le codicille de Madeleine de Gaillard, lequel a été confié à Jean-Baptiste Bruneau, notaire à la suite de la Cour.

Fol. 17. Requête présentée au prévôt de l'Hôtel par Gaspard de Venelles de Garons, conseiller au Parlement de Provence, et Jean de Gaillard, évèque et prince d'Apt, héritiers de Marguerite de Gaillard, aux fins de faire lever les scellés apposés au décès de ladite dame sur ses coffres et autres effets, et de procèder à leur inventaire. Accordé le 29 décembre 1687.

Fol. 26. Procédure de l'enlèvement des scellés et inventaire en présence de Daniel de Cosnac, évêque-comte de Valence, ou d'Étienne Christophe, procureurs des précédents. On a trouvé dans le coffre-fort une cassette de cuir contenant « dix sept bagues de differentes grosseurs et pierres, un portrait du Roy enrichy de plusieurs petits diamants, une croix de cinq diamants, une autre croix de cinq diamants, une agraphe de sept diamants, deux brasselets de pierres et de perles, un crochet d'or avec de petites esmerodes, une croix d'or garnye de cinq esmerodes, au bas de laquelle est une perle baroque, une boeste a portraict d'une femme d'or, une croix d'or de six diamants, une croix d'or garny de topaze et de petits diamants, un coeur d'or, une croix d'or garnye de six grandes esmerodes et petites, deux brasselets de diverses pierres » (fol. 32). en argent comptant, 608 pistoles d'Espagne ou louis d'or, plus en monnaie 18 livres 16 sols 6 deniers (fol. 32 v°) . dans une malie, la vaisselle d'argent estimée par Mathieu Coisny, orfèvre de Versailles, à 2.549 livres 15 sols (fol. 35). deux bourses de velours contenant chacune 100 jetons d'argent, estimés à 149 livres 10 sols (fol. 37 v°). les vêtements (fol. 66), le linge (fol. 70), les papiers : le testament olographe de Madeleine de Gaillard, du 18 juin 1680, instituant héritier son mari, Gaspard deVenelles. En cas qu'il ne puisse jouir des glacières qui avaient été accordées à ladite dame, qu'il puisse prendre une somme de 1.000 livres sur le fonds de 120.000 livres mentionné dans son testament. et que le sieur de Venelles dispose en faveur de Jean de Gaillard, évèque d'Apt et frère de la testatrice, d'une somme de 10.000 livres. et que ledit Jean, à la mort de Gaspard, dispose du reste en faveur de ceux que la testatrice lui a nommés. A ces dernières personnes elle sub- stitue, en cas de mort, les enfants du Président de Guérin et de dame Marquise de Gaillard. en cas de décès de ceux-ci, le sieur de Gaillard, fils de Sauveur de Gaillard, son cousin, pour une moitié, et pour l'autre celui de la famille de Village-Mallé qui lui sera le plus proche. En cas de contestation entre le légataire et les héritiers ou substitués, elle veut que la décision soit donnée par ies sieurs Blanc, Painson et de Gaillard . elle nomme pour exécuteurs le conseiller de la Colongeusse et le lieutenant général de Blanc. le codicille passe à Versailles, le 15 décembre 1686, par lequel Madeleine de Gaillard lait deux legs à Cesar, son frère, et veut qu'au cas où celui-ci décèderait avant sa femme, ses frères et soeurs partagent ce qui restera de pour faire honneur au Roi et remet au sieur de Gaillard, conseiller, tout ce qui peut lui appartenir par jugements ou transactions, les obligations et les promesses (fol. 86 v°) . un brevet du Roi accordé à Madeleine de Gaillard, portant per- mission de faire construire des glacières dans le pays de Provence et de Vende'e et de débiter la giace en gros et en détail, du 8 mai 1648 (fol. 97 v°).Tencur des oppositions formées auxdits scelle's (fol. 101 v°), taxe de quatorze vacations (fol. 138v°). 3o décembre 1687-29 avril 1688.

Communicable

Ancienne cote : 88