GR - Fonds Grimaldi-Régusse

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Cote/Cotes extrêmes

MC/APM/GR/1/1-MC/APM/GR/355

Date

1025-1858

Origine

Archives du Palais de Monaco

Présentation du contenu

Fonds de la famille Grimaldi-Régusse

Conditions d'accès

Communicable

Langue des unités documentaires

français
latin

Cote/Cotes extrêmes

MC/APM/GR/98/1-MC/APM/GR/98/48

Date

1459-1496

Origine

Archives du Palais de Monaco

Conditions d'accès

Communicable

Langue des unités documentaires

français

Notes

Ancienne cote : 98

Attestations produites par René de Castillon, seigneur de Beynes, poursuivant la restitution de la baronnie d'Aubagne, par devant Guillaume de Chaussegros, seigneur de Mimet, maître rational et commissaire royal délégué en vertu d'une ordonnance du 8 février 1483 (n. st.), le vicairede l'évêque de Marseille et le procureur du fise royal ayant été cités. René de Castillon s'offrait à prouver par témoins.

Cote/Cotes extrêmes

MC/APM/GR/98/21-MC/APM/GR/98/22

Date

08/02/1483-02/07/1492

Origine

Archives du Palais de Monaco

Présentation du contenu

1° que son pere Charles avait possedè jusqu'à sa mort le château et la baronnie d'Aubagne.

2° qu'il y avait fait des réparations, notamment à la forteresse et au dessèchement du lieu dit les Paluds, pour environ 2.000 écus d'or.

3° que le roi René avait extorqué par violence la cédule rapportée ci-dessus.

4° qu'après avoir en vain essayé par des flatteries d'amener Charles de Castillon à ses désirs, il lui avait interdit l'entrée de sa chambre et avait proféré des menaces contre lui, telles que : « S'il ne me remet Aubaigne avec sa baronie, je le destruyray de cors et de biens » .

5° que ce Roi avait l'habitude de mettreses menaces à exécuiion et que mème les plus intrépides le craignaient.

6° que Charles de Castillon eut tant de chagrin qu'il en mourut.

7° qu'il pos- sédait tous ses biens en Provence, sous la souveraineté du Roi.

8° que lui, René, étant rnineur, fut forcé de vendre au Roi sa baronnie, en vertu de ladite cédule.

9° qu'à ce moment les revenus annuels de la baronnie étaient de 600 florins et que la vente faite à 3.000 écus, soit à 6.000 florins, lui était fort dommageable.

10° que la vente doit ótre annulée cornine entachée de violence et de dol.

L'évéque de Toulon, Jean Huet, àge' d'environ 60 ans, en présence de l'évêque de Bignè, vicaire général de son métropolitain l'archevèque d'Arles, dépose en faveur de René de Castillon: cornine archidiacre de Marseille, il a contribué aux frais des réparations exécutées en la baronnie. il a été présent quand le roi René a voulu extorquer 1.200 écus d'or à Charles de Castillon. comme celui-ci ne consentait pas à les donner, le Roi indigné lui a interdit l'entrée de sa chambre et n'a plus voulu le voir ni l'entendre. Charles, pour ne pas encourir sa colère, fit verser l'argent qui lui avait été réclamé par le témoin. Cet argent fut bien restitué, mais alors le Roi voulut avoir la cédule et le témoin servit d'intermédiaire. Le Roi chassa Charles de Castillon de son Conseil et de sa maison et proféra de nombreuses menaces. Charles consentit en pleu- rant à signer la cédule et le témoin la porta au Roi. Plusieurs fois, le Roi fit saisir le temporei du témoin et lui extorqua ainsi 14.000 florins qui lui sont encore dus. Le même assista aux menaces faites à Guillaume de Rousset pour qu'il vendìt Cardane, à Jacques Garde pour la vente de Saint-Marc (Sancii Martii)', c'est par de semblables moyens que le Roi obtint d'acheter le chàteau de Lambesc à un des Baux, le chàteau de Boulbon et celui d'Eyrague à Cola de Castillon. Selon le témoin, les revenus annuels de la baronnie étaient de 5oo florins, mais à cause des travaux faits aux Paluds, ils pouvaient étre plus éle- vés. Jean Curet, maitre rational, àgé d'environ 60 ans et pos- sesseur d'une fortune de 5.000 florins, dépose dans le mème sens. Il a appris par feu le seigneur de Rivières que le Roi avait extorqué la cédule en question et qu'il avait interdit l'entrée de sa chambre à Charles de Castillon, qui y accédait jadis familièrement. Lorsque le chàteau de Gardane fut enlevé à Guillaume de Rousset, celui-ci ne voulut pas y consentir. l'ordre fut alors donne de l'emprisonner et le témoin en recut commission, parce que Guillaume s'était enfui à Tarascon, puis à Avignon et dans le royaume. Le témoin fut encore commis par le Roi pour échanger le chàteau de Saint-Marc (de Sanclo Marco) avec celui de Collongue. l'échange fut opéré contre le gré de Jacques Garde. Il fut encore, étant à Marseille, inter- pellé par le seigneur d'Entravènes, d'ordre du Roi, pour prèter au Roi 1.000 florins, ce qu'il refusa. Peu de temps après, on lui dit que ses affaires iraient mal s'il ne consentait pas et qu'il encourrait la colere royale. 11 fut donc obligé de s'exécuter et ne fut pas remboursé. Plusieurs fois il fut obligé de répondre, avec les gens du Conseil, des sommes empruntées par le Roi, pour plus que ce qu'il voulait et cela toujours après des menaces (11 février 1483, n. st.). Le lendemain, Eoulques d'Agout, seigneur de Sault, àgé de plus de 60 ans et possédant plus de 50.000 florins, fut entendu. Recu à Aubagne par Charles de Castillon, il vit les réparations et améliorations faites, notamment au tènement dit « los Imbus » . il vit la colere du Roi contre Charles de Castillon, entendit ses menaces. Bien qu'il eùt fait serment de ne pas s'engager pour les autres, il fut forcé par des menaces à le faire pour le roi René, qui agissait de mème avec les gens de son Conseil. Selon lui, la baronnie valait beaucoup plus que les 3.000 écus. lui-mème ne l'aurait pas donnée pour 5 ou 6.000. Jacques Garde, seigneur de Saint-Marc (Sancti Marci et Martii), âgé de plus de 90 ans et possédant 1.000 florins, ditavoirvu Charles de Castillon faisant bàtir la tour du château d'Aubagne. il a su que le roi Rene', venant de Gènes en Provence et passant par Aubagne, voulut avoir le chàteau et qu'il l'eut par la force. Le mème Roi forca le seigneur actuel de Belleval à ratifier l'échange de Graveson. il contraignit Guillaume de Rousset à lui vendre Cardane, « absque aliquali satisfactione » . quand il empruntait, les gens de son Conseil devaient, contraints et forcés, répondre pour lui. Le 14 février, Olivier de Pennart, archevèque d'Aix, âgé de plus de 70 ans, fut témoin de la colere du Roi contre Charles de Castillon, mais il est moins bien renseigné sur le reste. Copie délivrée par ordonnance du sénéchal de Provence, en date du 2 juillet 1492.

Conditions d'accès

Communicable

Langue des unités documentaires

français

Notes

n. st.

Ancienne cote : 98,P.21-22