Le 1er mai 1494, Jean-André Grimaldi a reçu le bref du pape Alexandre VI annonçant la destitution de Julien de la Rovère et sa nomination comme gouverneur. A cause de la peste qui sévissait à Avignon, il était alors au château de Sorgues , avant que le bref lui fut remis, on lui annonça que le capitaine de ce château était atteint de la peste , il résolut donc de rentrer à Avignon pour exécuter les ordres du Pape, ce qu'il fit le même jour. Le lendemain, il communiqua le bref aux consuls qui réunirent le conseil, où vint peu de monde à cause de la peste , on résolut une nouvelle convocation du conseil et de tous les citoyens d'Avignon. Le gouverneur reçut, le 1er mai, le bref adressé au Comté Venaissin, mais les officiers du Pape avaient quitté Carpentras à cause de la peste et comme on ne pouvait ouvrir le bref sans l'assemblée des trois Etats, on le retourna au gouverneur. Celui-ci parvint cependant à le faire publier, puis se retira à Pernes, localité indemne de la peste. Les états s'y réunissent le 12 et décident d'obéir au Pape. Mais le seigneur de Cabrières, d'ordre du sénéchal de Beaucaire, leur demanda s'ils veulent recevoir pour légat le cardinal de Saint-Pierre-aux-Liens qui doit venir le lendemain , ils allèguent leur petit nombre et demandent une nouvelle assemblée des Trois Etats pour le 16. Le sénéchal de Beaucaire avec une nombreuse suite armée va au-devant du cardinal et l'accompagne à Châteauneuf-du-Pape. Le 16 mai, les Etats étant réunis, le sénéchal vient avec des lettres royales pour recevoir le cardinal comme légat et ce à la requête du roi de France. Le gouverneur rappelle aux Etats les ordres du pape et se retire comme d'habitude. Les Etats se voyant menacés par les troupes royales décident de prier le gouverneur de suspendre l'exécution des brefs jusqu'à l'envoi d'une délégation au pape pour l'avertir du danger. Les avignonnais craignant le sénéchal font de même. Le Gouverneur considérant la peste et l'impossibilité de résister aux troupes royales, se rend à leurs raisons et supplie le Pape de le décharger de sa mission et de lui donner l'autorisation de retourner en son église, 1494.

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Ancienne cote : A 4, n° 15, p 10
GL 1, P.40