Gabrielle d'Albertas, mère du marquis, trouvant cette union scandalcuse et prétendant que la veuve Tamagnon était une aventurièrc, la poursuivit en séduction, pratique et subornation de son fils. En 1737, elle la fit décréter de prise de corps, contumace, et obtint méme contre elle un arrèt de mort qui fut exécuté en effigie. La dame Tama-gnon, qui était alors à Avignon avec le marquis (ils se mariè- rent clandestinement en octobre 1738), se rendit aux prisons de Toulon pour purger la contumace, et obtint enfin, le 25 mars 1741, une sentence la mettanthors de cause dans le procès intente contre elle. Dans la suite, Pierre-Henri-Vincent ayant eu recours aux sommations respectueuses, le mariage religieux fut cèlebre à Avignon, le 9 février 1743. Gabrielle d'Albertas ne devait pas capituler. De cette union, le marquis eut un fils, mort en 1741. Cette dame Tamagnon était fille de Nicolas-Michel, seigneur de Clermont, qui, réfugié à la Martinique à la suite de la prise de Saint-Christophe par les Anglais, en 1690, y obtint la charge de lieutenant civil et criminel. En 1700, il se maria avec Lucrèce Bègue, fille du lieutenant du Roi à la Martinique, mort gouverneur de Marie-Galante, et de Madeleine Hébert, veuve de M. de la Charville, procureur generai au Conseil supérieur de la Martinique. Au retour d'un voyage en France, de Clermont fut nommé juge royal et de l'Amirauté à la Guadeloupe, puis conseiller au Conseil supérieur de la Martinique. Marie- Jeanne, sa fille, fut mariée, avant de connaìtre le marquis du Castellet, à Charles-Michel L'Hermite de Tamagnon, garde- magasin général des Iles-du-Vent, le 18 février 1726. On a joint à ces pièces divers papiers concernant la succession de ce dernier (pièces 42-48). 

Communicable

Ancienne cote : 159,P.11-56